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Quelle est la différence entre la poterie et la céramique ?

Quelle est la différence entre la poterie et la céramique ?
21 octobre 2023 Poterie Alsace
Poterie vs Ceramique, quelle différence ?

Au cœur de l’Alsace, la tradition de la poterie et de la céramique est riche d’histoire. Mais vous vous demandez peut-être, quelle est la vraie différence entre un potier et un céramiste?

En réalité, la distinction n’est pas toujours claire, et c’est souvent l’usage et la finalité des objets qui définissent ces deux mondes. Le potier, généralement, est reconnu pour la création d’objets utilitaires comme des plats, moules, vases, bols, ou encore théières. Ces objets, souvent faits d’argile, sont destinés à être fonctionnels dans notre quotidien.

Le céramiste, quant à lui, tend vers des créations souvent perçues comme revêtant une dimension décorative et artistique.

Cependant, il est essentiel de noter que la ligne séparant poterie et céramique est de plus en plus floue. Avec l’évolution des techniques et du vocabulaire, nous assistons à l’émergence de la « poterie d’art« , mettant la poterie sur un piédestal aussi prestigieux que la céramique.

En Alsace, la fusion de ces deux univers est un témoignage vivant de la richesse de notre patrimoine artistique et artisanal. Venez découvrir la poterie alsacienne, mais avant cela, apprenez-en plus sur la différence en poterie et céramique en lisant cet article ! Et pourquoi pas, lancez-vous !

 

Poterie ou céramique ?

Toute céramique n’est pas forcément une poterie

La céramique désigne l’art de transformer l’argile par la cuisson. C’est l’action de prendre une forme modelée à partir d’argile et de la cuire pour la durcir, quelle que soit cette forme, la température de cuisson, ou la fonction de l’objet final.

On trouve par exemple de la céramique dans les équipements sanitaires comme les lavabos ou les toilettes. Il y a aussi la céramique utilisée pour les carreaux de sol ou de mur.

Ainsi, toute céramique nécessite de l’argile et une cuisson au four.

 

La poterie est de la céramique

La poterie se réfère à la création d’objets utilitaires en argile, c’est-à-dire des articles destinés à un usage quotidien ou spécifique. Ainsi, la poterie est intrinsèquement une sous-catégorie de la céramique. La poterie englobe les objets que nous utilisons couramment, avec une diversité impressionnante.

Que ce soit pour la cuisine, la salle de bain ou le jardin, la poterie peut être riche en créativité, style et originalité.

Alors que les grandes surfaces proposent des articles standardisés, les œuvres d’un artisan, comme les potiers de Soufflenheim, ou celles que vous créez vous-même détiendront une singularité incontestable.

En conclusion, la poterie est de la céramique, mais la céramique n’est pas forcément de la poterie.

 

La matière

L’argile, la base de la poterie et de la céramique

L’argile est la matière première principale des artisans de la terre, potiers et céramistes. Il s’agit une matière première naturelle, d’origine géologique, donc minérale. Ce n’est donc pas une matière « renouvelable » bien qu’elle soit largement disponible.

Où trouve-t-on l’argile ?

L’argile est un matériau naturel que l’on trouve couramment à la surface de la Terre. Elle provient de la décomposition des roches riches en feldspath, tels que le granite, sous l’action de l’érosion et des intempéries. La plupart des argiles se trouvent dans les dépôts sédimentaires où elles se sont accumulées après avoir été transportées par l’eau. Ces zones peuvent inclure les lits des rivières, les estuaires, et les fonds marins.

  1. Sols et carrières : Dans de nombreuses régions, l’argile est présente en abondance dans le sol. Les sols argileux sont caractérisés par de petites particules et une texture collante lorsqu’ils sont humides. Dans les zones où l’argile est abondante, il peut y avoir des carrières spécialement dédiées à son extraction pour l’industrie céramique et la construction. Par exemple, c’est le cas chez nous pour la forêt de Haguenau, au nord de l’Alsace, qui est riche en argile de bonne qualité pour la poterie, lire notre article ici sur l’argile utilisée pour la poterie de Soufflenheim.
  2. Magasins spécialisés : L’argile pure qu’on trouve dans les jardins est rarement utilisée aujourd’hui chez nous puisque des fournisseurs vous vendent des « pains d’argile », ce sont en fait des « pâtes céramiques » un mélange de plusieurs argiles ou d’argile avec d’autres matières. Le vendeur vous indique la température de cuisson minimale et maximale. Pour les besoins de la poterie et des loisirs créatifs, on peut donc acheter de l’argile préparée et conditionnée dans des magasins spécialisés. Cette argile a souvent subi un traitement pour éliminer les impuretés et peut être mélangée avec d’autres matériaux pour obtenir des propriétés spécifiques.

Il convient de noter que toutes les argiles ne sont pas adaptées à tous les usages. Selon sa composition minéralogique, son origine et son traitement, une argile peut être plus ou moins adaptée à la poterie, à la construction, ou à d’autres applications.

 

Les méthodes de façonnage

Le tournage

Pour la fabrication en série d’articles uniformes, le tour de potier est l’outil idéal. Toutefois, maîtriser cette technique demande un temps d’apprentissage conséquent. Il est rare d’obtenir d’emblée des résultats probants dès les premières sessions. Mais il est évident que cette méthode exige une réelle détermination et une persévérance sans faille.

De nombreux céramistes considèrent cette pratique comme une forme de méditation. Elle est gratifiante et bénéfique, surtout si l’on est prêt à accepter les imperfections initiales.

Quelques poteries alsaciennes utilisent encore ces techniques pour la réalisation de certaines pièces (oyas, cruches à eau…), mais c’est de plus en plus rare.

Modelage et techniques alternatives

Il est tout aussi réalisable de confectionner des poteries sans recourir au tour. De nombreuses techniques alternatives sont à la disposition des artistes.

Parmi celles-ci, on peut évoquer : le pressage mécanique, l’assemblage de plaques, la méthode du colombin (assembler des cylindres d’argile pour sculpter une forme), l’utilisation de moules pour l’estampage ou le coulage de l’argile, et bien d’autres encore.

En somme, cette discipline offre une variété insoupçonnée, s’adaptant à l’humeur et à la créativité de chaque instant. L’importance de la texture de l’argile et la gestion du temps (l’argile durcissant avec le temps) sont primordiales.

 

La cuisson

L’importance de la température

La résilience de l’argile face à une température précise dicte ses propriétés finales. Sa constitution chimique indique jusqu’à quelle chaleur elle tiendra sans se déformer. Cela définit le nom du produit fini.

Pour chaque argile, il y a une borne de température basse (en deçà, l’objet est fragile et excessivement poreux) et une limite haute (au-delà, l’argile bouillonne, se dénature ou se liquéfie dans le four).

Un équipement adapté pour la cuisson

Un four domestique ordinaire (four de cuisine) ne suffit pas pour réaliser la céramisation de l’argile. Des fours spécialisés sont essentiels et leur installation obéit à des critères spécifiques pour assurer une cuisson sécurisée. Le cycle complet de cuisson est une épreuve d’endurance, nécessitant bien plus de 12 heures de chauffe, suivies d’une période de refroidissement équivalente. Il faut indubitablement de la patience pour ce métier.

 

Les différentes sortes d’argile

L’argile est un matériau naturel constitué principalement de silicate d’aluminium hydraté. Selon sa composition, son origine géographique et son traitement, l’argile peut varier en couleur, en texture et en propriétés. Voici quelques-unes des différentes sortes d’argile couramment utilisées :

  • Argile kaolinite (ou kaolin) : C’est l’une des argiles les plus pures. Elle est blanche, fine et très plastique. Elle est principalement utilisée dans la fabrication de la porcelaine.
  • Argile ball (ou argile ball clay) : Elle est très plastique et est souvent mélangée à d’autres argiles pour augmenter leur plasticité. Elle est généralement de couleur grise à brun foncé.
  • Argile rouge (ou terre rouge) : Riche en oxyde de fer, cette argile a une couleur rougeâtre. Elle est très plastique et est couramment utilisée pour la poterie.
  • Argile jaune (ou gres) : Cette argile contient souvent un mélange de sable, de silt et d’argile. Elle est moins plastique que l’argile rouge, mais elle est résistante à la chaleur et est utilisée pour faire du grès.
  • Argile bentonite : Très fine et plastique, cette argile est souvent ajoutée en petite quantité à d’autres argiles pour augmenter leur plasticité.
  • Argile noire : Riche en minéraux organiques, cette argile est noire lorsqu’elle est humide et devient grise après cuisson.
  • Argile pour faïence : Elle est généralement de couleur blanche à crème et est utilisée pour produire des céramiques à basse température.
  • Argile réfractaire : Elle résiste à de très hautes températures et est souvent utilisée pour la fabrication de briques pour les fours.
  • Argile expansée (ou perlite) : Elle est traitée thermiquement pour qu’elle se dilate. Elle est légère et poreuse, souvent utilisée dans les mélanges de terreau pour augmenter l’aération.
  • Argile verte (ou illite) : Elle est couramment utilisée en cosmétique pour les masques et soins de la peau grâce à ses propriétés absorbantes et purifiantes.
  • « Argile » sans cuisson : Vendue dans certains magasins de loisirs créatifs, bien qu’appelée « argile », elle n’en est pas. Elle ne se transforme pas en céramique et présente une texture distincte, mais elle permet de réaliser des pièces décoratives. Elle requiert une manipulation rapide car elle sèche vite.

Pour aller plus loin…

Voici deux sites qui sont consacrés à al réalisation de poterie, en loisir ou en activité professionnelle :

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